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Benoît COUZI
Une nuit en garde à vue à la gendarmerie. Je n’ai rien mangé depuis hier midi, j’ai faim. Première nuit de prison. Une cellule tout en béton de deux mètres sur deux. Une nuit sur une couchette dure recouverte d’un matelas plastique de quatre centimètres d’épaisseur. Froid, peur, envie de vomir. Je suis un délinquant. Réveillé toutes les deux heures par un gendarme qui tape à la porte avec un « Ça va, Monsieur ? » et qui tape jusqu’à ce que je réponde puis s’en va comme il est venu, ombre dans la nuit. La lumière automatique du couloir met environ dix minutes pour s’éteindre à nouveau, la nuit recommence. 10 heures 45, rendez-vous avec le Procureur de la République. « Monsieur, je vous avais prévenu, c’est inadmissible, vous allez en prison. » Fin de la discussion.Du même auteur :
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